By Nicolas Géray
Dimanche 4 avril. 15:30. Je suis assis dans le jardin où les enfants viennent de construire un magnifique tipi. Je les regarde. Malgré quelques factures de mon entreprise à valider, quelques contrats à signer, je me projette sur les prochaines semaines.
Dans quelques semaines, MoHo va s’ouvrir aux résidents après des années de réflexion, de construction, d’engagement.
Difficile, dans cette période, de ne pas céder aux urgences du quotidien ou de ne pas céder à la rentabilité court terme d’un modèle économique. Je relis les dossiers, le business plan, et je m’interroge : notre vision est-elle trop ambitieuse, trop éloignée de la maturité de son marché ?
Je regarde les enfants et mes doutes s’envolent. Notre vision est évidente. Ce n’est pas celle de demain, c’est l’urgence d’aujourd’hui. C’est celle du monde que nous laisserons en héritage à nos enfants, lorsqu’ils seront en âge d’y prendre toutes leurs responsabilités.
Ce fameux monde d’après, moi, je n’arrive pas à me le représenter.
Je lis, j’entends, j’écoute les médias, les experts, les “prospectivistes” et je suis terrifié à l’idée de tomber dans ce marketing d’idées sans résultats. Le fameux « whishful Thinking » évoqué par Bertrand Piccard dans son MoHoTalk. Car pour moi, le sujet c’est bien le monde d’aujourd’hui et l’objectif, celui de créer le meilleur modèle possible à transmettre à mes enfants dans quelques années. Mais comment mettre des vraies actions concrètes en route ? Finalement c’est comme une course de 4x400m, dont je suis le 1er relayeur et dont l’objectif est de faire le meilleur départ possible pour mettre mon équipe dans les meilleures dispositions.
Notre vision de MoHo est totalement alignée avec cette idée : créer au quotidien avec un lieu, des événements et des programmes de transformation, un vent de changement qui puisse poser les premières bases d’une transition qui ne peut être que progressive, collective, et inscrite dans le temps sur plusieurs années. Dans cet esprit, MoHo a été conçu comme un terrain de jeux qui vise à générer des projets rassembleurs, et mettre en lien tous les individus qui travaillent au changement de paradigmes dans leurs vies personnelles ou professionnelles.
Pour cela, MoHo investit dans la création de programmes collectifs et développe depuis peu un club de changemakers* ; car pour avancer sur du concret, nous sommes convaincus qu’il faut des projets, de l’échange de bonnes pratiques, de la formation, et de l’inspiration.
Aujourd’hui, nous ne sommes qu’au début du chemin, mais je mesure aussi grâce aux soutiens de nos 35 entreprises partenaires, des collectivités Caen la mer et Région Normandie, et des soutiens de plus de 50 citoyens, que la prise de conscience est réelle pour beaucoup de gens qui sont déjà en mouvement. Je crois profondément que la Normandie a dans son ADN profond, cette capacité de mobilisation et de rassemblement unique pour faire pivoter l’Histoire. Plus que jamais, nous avons besoin que les futurs résidents du lieu et futurs adhérents du MoHo Impact Club viennent dans MoHo pour y développer leurs idées, et participer à cette ambition collective : le D-Day de l’impact positif, ou autrement dit, la construction au quotidien de ce parcours de 1er relayeur qui permettra à nos enfants de continuer après nous et de faire évoluer le monde dans un sens plus responsable, plus sobre et plus positif.
Notre point de rendez-vous pour cette 1ère transmission du témoin : Le 6 juin 2044 ! J’aurais alors 66 ans ; mes enfants auront 38 ans, 34 ans et 28 ans… Ils prendront donc le témoin avant cette date. Mais dans une course de relais, il y a un moment où l’on court avec le 2e relayeur avant de lâcher le témoin et de l’encourager à tout donner et d’avoir confiance!
Si cette histoire de passage de témoin vous parle à vous aussi, pour le transmettre ou pour le prendre, rejoignez-nous vite avec vos propres projets. Nous ouvrons le lieu, venez y trouver place ! https://www.moho.co/fr/office-2/
*Entreprises et individus qui travaillent au changement des habitudes
